Imaginez des femmes
capables de voir des centaines de couleurs de plus qu'un humain
normal ! Impossible ? Pas si sûr…
Une femme sur mille
voit le monde en plus coloré. Mais comment font-elles ? Déjà,
petit cours de SVT : la rétine est constituée de trois cônes,
un qui est sensible à la lumière rouge, un autre à la lumière
verte et un autre à la lumière bleue. Ils mesurent la quantité de
rouge, de vert et de bleu de la lumière qui les atteint. Mais ces
femmes, au lieu d'en avoir trois, en ont quatre ! Elles ont donc
un cône en plus qui leur permet de voir des couleurs impossible à
imaginer pour la plupart des Hommes. Mais les insectes et les
crustacés les battent à plate couture : ils en ont cinq
ou six pour les premiers et ça peut même aller jusqu'à douze pour
les seconds !
Pour expliquer cela,
il faut remonter à très loin. Les ancêtres des vertébrés
terrestres, des sortes de reptiles, voyait le monde tout en couleur.
Pourquoi ? Tout simplement pour mieux repérer des objets. Comme
quand vous stabilotez une phrase importante dans un texte très long.
Mais alors pourquoi sommes-nous passés de quatre à trois cônes ?
Nos ancêtres ont été balayés par on ne sait quoi, pour être
remplacés par les dinosaures, et les survivants ont dû se terrer
dans des trous et vivre la nuit. Et il faut de la lumière pour
percevoir la couleur ! Ils sont donc passés de quatre à deux
cônes, celui du bleu et du vert, les seuls utiles la nuit. Plus
tard, après la disparition des dinosaures, les mammifères ont
recommencé à régner sur le monde. Nos ancêtres les singes ont pu
bénéficier d'une mutation qui leur a permis d'être sensible au
rouge.
Ces femmes ont donc
la capacité de voir le monde tout en couleur grâce à une mutation
situé dans le chromosome X (c'est pour cela qu'il n'y a que des
femmes, les hommes n'ayant qu'un chromosome X
alors qu'il en faut deux). Un chromosome X normal, qui permet d'avoir un cône rouge, bleu et vert et un autre anormal qui apporte ce
cône en plus. Incroyable mais vrai : il y a des millions de
femmes qui ont cette capacité.
Je trouve cet
article très intéressant et surprenant.
Héloïse Liégeard,
3°A
Sources :
Science et Vie Junior, n°321, Juin 2016, p66 à 69
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