mercredi 25 mai 2016

Le monde tout en couleur

Imaginez des femmes capables de voir des centaines de couleurs de plus qu'un humain normal ! Impossible ? Pas si sûr…

Une femme sur mille voit le monde en plus coloré. Mais comment font-elles ? Déjà, petit cours de SVT : la rétine est constituée de trois cônes, un qui est sensible à la lumière rouge, un autre à la lumière verte et un autre à la lumière bleue. Ils mesurent la quantité de rouge, de vert et de bleu de la lumière qui les atteint. Mais ces femmes, au lieu d'en avoir trois, en ont quatre ! Elles ont donc un cône en plus qui leur permet de voir des couleurs impossible à imaginer pour la plupart des Hommes. Mais les insectes et les crustacés les battent à plate couture : ils en ont cinq ou six pour les premiers et ça peut même aller jusqu'à douze pour les seconds !

Pour expliquer cela, il faut remonter à très loin. Les ancêtres des vertébrés terrestres, des sortes de reptiles, voyait le monde tout en couleur. Pourquoi ? Tout simplement pour mieux repérer des objets. Comme quand vous stabilotez une phrase importante dans un texte très long. Mais alors pourquoi sommes-nous passés de quatre à trois cônes ? Nos ancêtres ont été balayés par on ne sait quoi, pour être remplacés par les dinosaures, et les survivants ont dû se terrer dans des trous et vivre la nuit. Et il faut de la lumière pour percevoir la couleur ! Ils sont donc passés de quatre à deux cônes, celui du bleu et du vert, les seuls utiles la nuit. Plus tard, après la disparition des dinosaures, les mammifères ont recommencé à régner sur le monde. Nos ancêtres les singes ont pu bénéficier d'une mutation qui leur a permis d'être sensible au rouge.

 

Ces femmes ont donc la capacité de voir le monde tout en couleur grâce à une mutation situé dans le chromosome X (c'est pour cela qu'il n'y a que des femmes, les hommes n'ayant qu'un chromosome X alors qu'il en faut deux). Un chromosome X normal, qui permet d'avoir un cône rouge, bleu et vert et un autre anormal qui apporte ce cône en plus. Incroyable mais vrai : il y a des millions de femmes qui ont cette capacité.

Je trouve cet article très intéressant et surprenant.

Héloïse Liégeard, 3°A

Sources : Science et Vie Junior, n°321, Juin 2016, p66 à 69

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