samedi 21 novembre 2015

Le sexe féminin, le diable en personne

Depuis la nuit des temps, le sexe féminin fait peur et fascine en même temps… Et ce pauvre organe en a vu de toutes les couleurs !

Le pouvoir d'enfanter n'a jamais appartenu aux hommes. Pourtant, ils ont décidé de se poser des questions essentielles sur l’organe sexuelle féminin : pourquoi est-il si dangereux ? A quoi ça sert ? Comment le dompter ? Jean de Mandeville, contemporain de Marco Polo, raconte « qu'au delà de la Perse et de l'Arménie », le sexe féminin cachait en son antre un serpent venimeux qui peut mordre le pauvre homme, qui mourra dans l'instant ! Les mariés donnaient donc la dangereuse tâche de dépuceler leurs femmes à quelques courageux.

Platon affirme que le vagin et l'utérus, qu'il appelle matrice, est un animal qui, en fonction de son humeur, écrase la rate, les poumons et le cœur. Pour le calmer, Hippocrate conseille de faire brûler de l'encens mêlé à des fluides masculins. Le médecin romain Galien, dont les propos ont perduré jusqu'à la Renaissance, affirme que le sexe féminin est un sexe masculin mais à l'envers.

Certaines femmes présentent un appétit sexuel développé inacceptable. En 1486, Henri Institoris dans son livre « Le marteau des Sorcières », explique comment reconnaître et châtier ses femmes qui « folâtrent avec des démons ». Par exemple, il explique qu'une femme chevauchant un homme durant l'acte ne cherche qu'à le dominer et à lui « nouer l'aiguillette (pénis) ». Pour les punir, on utilise « la poire vaginale », une vis qui élargit le vagin et déchire l'utérus et les viscères (intestins, foie…). Des aventuriers venus d'Inde, d'Afrique, d'Amazonie et d'Amérique du nord racontent que le vagin est armé de trois dents. Au nord du Brésil, cette légende du vagin carnivore est aussi présente : pour braver ce monstre, pas besoin d'épée ou de bouclier, juste une pierre à l'entrée du vagin, qui viendra briser ses dents sur celle-ci.

 

Quant au clitoris, à peine découvert en 1574, on l'accuse d'être une maladie, qu'il provoque la paresse chez la femme, en bref, que ce petit démon doit par tous les moyens être amputé. D'ailleurs, certaines femmes qui se sont données du plaisir par elle même en sont mortes ! Les menstruations sont considérées comme horribles, une impureté. Elles sont accusées de rendre les graines infertiles, d'être un dangereux venin.

Finalement, le verdict tombe : un vagin, ça ne sert qu'à procréer. Ce rebelle doit être dompté par l'homme, qui doit déposer sa semence. « La femme idéale n'a pas de sexe » comme le dit si bien Saint Ambroise.

Cet article était très intéressant, les absurdités qui ont été dites (ou sont encore dites) sur le sexe féminin sont totalement absurdes, mais elles ont le mérite de faire rire. Ou pleurer.

Sources : Ça m'intéresse, n°32, septembre-octobre, p13-16

Héloïse Liégeard, 3°A

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