lundi 4 avril 2016

Le gaspillage, une réalité...

Chaque année, en France, des millions de tonnes de nourritures partent à la poubelle… Une loi tente désormais de limiter ce gâchis, mais c’est aussi à nous de faire des efforts…


Gaspille-t-on vraiment beaucoup de nourriture ?

Oui, énormément, entre 5,5 et 9,7 millions par an, juste en France !
Ce chiffre est, ce qu’il y a de plus officiel, remis au gouvernement en avril dernier par le député, Guillaume Garot. Il englobe tout ce qui est jeté sans être consommé : approximativement la moitié du gâchis intervient AVANT que nous achetions la nourriture (champs, transports, usines, magasins, restaurants etc...). Ce qui atterrit dans nous poubelles ne représentent « que » 2,2 à 3,5 millions de tonnes par an, soit 30 à 50 kg par habitant. Mais attention ne pas confondre gaspillage et déchets inévitables (épluchures de légumes, carcasses de poulet, ou coquilles d’œufs etc…). Le gaspillage, ce sont par exemple, les yaourts qu’on jette parce que leur date de consommation est dépassée, le pain qu’on a laissé rassir, les tomates qui ont moisi… La quantité augmente, lorsque l'on a les yeux plus gros que le ventre, ou à la rentrée, période de grand ménage.







Mais d’où vient ce gâchis ?

Nous en sommes tous responsables. A partir des agriculteurs qui se débarrassent des produits « invendables », jusqu’à nous, jetant nos produits périmés.
Par exemple, le parcours d’une pomme de terre jusqu’à notre assiette, et un parcours semé de multiples gâchis. Si les conditions météorologiques, ou des parasites l’ont abîmée, l’agriculture laisse notre pauvre amie pourrir sur pied, car elle est considérée comme invendable. De même si elle est un peu hors du commun, tordue ou biscornue : la patate doit avoir le bon calibre.
Un fois ramassée, elle peut prendre des coups lors de son trajet vers le circuit de vente et elle passe ainsi, à la trappe. Ensuite, elle peut subir diverses opérations comme le découpage de frites, si c’est raté, à la benne. Les frites qui ont « survécu », sont après conservés sous forme surgelée, mais si la chaîne du froid est brisée, pas de question, elle ne franchit pas la prochaine étape, pour éviter toute contamination alimentaire.
Idem dans les supermarchés et les restaurants, si les stocks sont mal gérés.






Est-ce si grave ?

Oui, c’est de l’argent jeté par les fenêtres. Le gaspillage coûte cher : 12 à 20 milliards d’euros, soit 180 à 280 euros par personne et par an, d’après le rapport Garot. Ce sont aussi des hectares de terres cultivées et bourrées de pesticides pour rien, ce qui représente aussi un énorme gaspillage d’eau car pas d’eau pas de culture : l’équivalent d’une baignoire remplie à ras bord a été utilisé pour chaque baguette de pain rassis. Mais il faut aussi faire tourner les tracteurs, il faut brûler du carburant, ainsi de la fourche à la fourchette, chaque tonne de nourriture gaspille près de 4,5 tonnes de gaz à effet de serre rejetées.
Le gaspillage, est un scandale, pas seulement du point de vue environnemental, mais aussi d’un point de vue moral. Si un repars moyen compte à peu près 500 grammes, ce gaspillage pèse autant que la nourriture consommée par 15 millions de personnes en un an (avec deux repas par jour). En France, un pays qui totalise 66 millions, c’est comme si, à chaque repas d’une famille de 4 personnes, le contenu d’une assiette finissait à la poubelle, plutôt révoltant non ?








 Une loi pour régler le problème ?

Oui, du moins, en partie. Les grandes surfaces jettent jusqu’à 750 000 tonnes de nourritures. Inspirées du rapport Garot, les députés ont adoptés une série de mesures, mais que vont-elles changer ? Le volume des dons des supermarchés et le contenu de leur benne à ordures. Jusqu’à maintenant, ces bennes étaient remplies de nourritures non-périmées mais approchant la date de péremption, aspergées d’eau de Javel pour ne pas que les gens s’empoisonnent avec des produits trouvés dans les poubelles. Inadmissible et maintenant interdit par la loi, les commerçants en juillet 2016, n’auront plus le choix : si la surface du magasin dépasse 400m2, ils devront céder à  des associations des aliments bons à consommer, sinon la carte va chauffer : 75 000 d’amendes et 2 ans de prison pour les contrevenants. Bien entendu, cela n’empêchera pas le gâchis dans les champs les usines etc… mais le gouvernement espère que d’ici 2025 le gaspillage sera divisé par deux.










Et nous, pouvons nous agir ?

Oui, car il y a des tas d’astuces anti-gaspi. Faire attention aux significations des dates de péremptions. Si il y a des risques pour la santé au-delà d’une date limite (à consommer jusqu’au …), il n’y en a aucune pour une date d’utilisation optimale (à consommer de préférence avant le…). La saveur n’est pas garantie, mais le produit ne peut pas nous empoisonner. Quant à la viande, les légumes ou le fromage, sans date de limite, le bon sens permet d’éviter le gaspi. Et enfin, pas question de faire la fine bouche quand on vous sert du réchauffé : les restes de repas, c’est interdit dans la poubelle !




 Avis personnel : Je trouve ça révoltant, qu'autant de nourriture soit ainsi, gâchée, alors que dans d'autres pays, la plupart de la population a besoin de nourriture.  
SVJ 311 Aout 2015, p 20à23
Marie Margueron 3B



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